Alan Gordon ajoute la pression et la critique comme carburants majeurs de la douleur. Avec la peur dont nous avons parlé dans les étapes précédentes, voilà donc la triade de la douleur ! Ce n’est pas un hasard si on retrouve beaucoup de perfectionnistes (ou « goodistes ») parmi les personnes qui souffrent de douleurs chroniques.
Des fonctionnements qui me touchent particulièrement. Si comme moi vous vous mettez beaucoup la pression et êtes exigeants et durs envers vous même, si vous pensez que vous n’en faites jamais « assez »… ça pourrait vous intéresser.
Ici il y a un mot plus adapté pour ce trait de caractère, je trouve : « Goodist », originalement donné par John Sarno. C’est lorsqu’on veut toujours faire bien. On a conscience que ça ne sera jamais parfait, mais on se met la pression pour faire de notre mieux, et apparaitre comme quelqu’un de bien… Tout le temps. Jusqu’à l’épuisement – en oubliant ses propres besoins.
La version originale de cette partie 7/21 est en libre accès sur le site TMSWiki à cette adresse.
(Photo par Malvestida Magazine sur Unsplash)
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Etape 7 : Pression et Critique (par Alan Gordon)
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Avant de plonger dans les techniques pour aider à générer un sentiment général de sécurité (étape 9), je veux parler de deux autres comportements que nous nous infligeons à nous même et qui peuvent activer les signaux de danger de notre cerveau : la pression et la critique.
La chute de Steve Sax
En 1983, Steve Sax était le joueur de deuxième base des Dodgers de Los Angeles (équipe de Baseball). Il avait 23 ans et venait de réussir une première saison fantastique… la vie était belle.
Puis lors d’un match, au début de la saison, il a commis une erreur de lancer. Ça lui est un peu resté dans la tête. Quelques matchs plus tard, il a commis une autre erreur. Il a commencé à y penser encore plus. Puis ça lui est arrivé à nouveau. Il a paru que ça devenait pire au fur et mesure qu’il essayait. Bientôt, chaque fois qu’une balle au sol lui était frappée, c’était un désastre total.
Parfois, il lançait la base au sol, parfois il lançait la balle si loin au-dessus de la tête du joueur de première base qu’elle partait dans les gradins. C’est devenu une plaisanterie nationale – les fans des équipes adverses ont commencé à porter des casques lors des matchs comme fausse protection.
En entrainement, ça se passait bien. Il pouvait faire les lancers les yeux bandés. Mais au moment du match, il était submergé par la pression. C’est comme s’il ne se rappelait plus comment lancer.
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Le coût de la pression
La pression, comme la peur, peut activer nos signaux de danger.
À première vue, ces pensées de « je dois », « il faut ». – ces ordres que l’on se donne à soi même-, peuvent sembler inoffensives:
« je dois obtenir un A à mon examen ! »
Ou « je dois perdre 3 kilos pour mon mariage! »
Et encore « je dois méditer 20 minutes par jour! »
Mais ce ne sont pas les mots le problème, c’est le ton derrière les mots. Lorsque nous nous mettons la pression, notre cerveau entend le message: «je dois faire ceci, sinon…» N’oubliez pas que le contraire du danger est la sécurité et il n’y a rien de rassurant (safe) dans un «sinon».
Lorsque nous sommes vraiment en danger, la pression nous aide de la même manière que la peur – elle renforce notre capacité à surmonter les menaces. Mais lorsque nous ne sommes pas en danger, la pression peut faire croire à notre cerveau que nous le sommes.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]
Drôle de Dimanche
Un dimanche, au plus fort de mes symptômes physiques, j’ai décidé de tout faire «bien». Pendant onze heures d’affilée, j’ai médité, j’ai résisté à l’intimidateur/harceleur intérieur, j’ai accueilli mes émotions, j’ai observé mon état intérieur et je me suis donné des encouragements positifs (« positive self-talk« ).
Et à la fin de cette séance marathon… ma douleur était encore pire! Je n’arrivais pas à y croire… J’avais fait tout ce que j’étais censé faire, et ma douleur avait en fait augmenté. « J’arrête d’essayer! » Je me suis dit. « J’abandonne. »
Et dans les cinq minutes suivant mon abandon, ma douleur a diminué de 50%.
J’avais fait toutes les bonnes techniques, mais je ne l’avais pas fait avec de l’enthousiasme, de la joie ou l’envie de prendre soin de moi, mais avec une pression écrasante et sans compromis: « je dois faire ceci, sinon … »
La rédemption / Le retour de Sax
1983 a été une année difficile pour Steve Sax. Il a même envisagé de tout arrêter. Mais une fois qu’il a lâché la pression, il a surmonté ses problèmes de lancer et a continué en intégrant cinq équipes « all-star ». Il a remporté deux « World Series ».
Et même si on a fini par appeler cet état de blocage avec son nom (chercher le «Syndrome de Steve Sax» dans Google), la morale de cette histoire est qu’il a vaincu l’adversité… en arrêtant complètement de lutter !
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La critique
[/vc_column_text][vc_single_image image= »2277″ img_size= »large » alignment= »center »][vc_column_text]Voici un extrait hilarant (?) de l’émission de Jimmy Kimmel, où des célébrités lisent des tweets méchants que des gens ont écrits à leur sujet.[/vc_column_text][vc_video link= »https://youtu.be/FgikCH-2J3w »][vc_column_text css= ».vc_custom_1622133017564{padding-top: 30px !important;padding-right: 30px !important;padding-bottom: 30px !important;padding-left: 30px !important;background-color: rgba(128,231,214,0.17) !important;*background-color: rgb(128,231,214) !important;} »]
Tweets cruels : traduction
Il s’agit de chanteurs et groupes américains de Country Music qui lisent les pires messages qui leur ont été envoyés sut Twitter. Pas facile de traduire ces références américaines.
« si Brett Eldredge se fait arrêté par la police, ce sera parce qu’il a fait quelque chose de stupide à Walmart. (chaîne de magasins très répandue aux USA, comme Carrefour en France).
Pourquoi Kacey Musgraves ressemble-t-elle au groupe de musique qui joue dans un Chili’s? (Chaîne de fast food bon marché)
La marijuana fait des merveilles. Regardez Willie Nelson, ce bâtard est toujours en vie et ne mourra pas.
Je suis légitimement énervée / très déçue par le fait que Thomas Rhett est moche. Mais qu’est ce que tu fais mec, ta voix et ton apparence ne vont pas ensemble.
Rascal Flatts, faites-nous une faveur à tous et arrêtez de jouer de la musique. Vous êtes si nuls. #si mauvais # épargnez nous # sons de la mort »[/vc_column_text][vc_column_text]Si ces critiques peuvent paraître aussi amusantes qu’impitoyables sur Twitter, c’est beaucoup moins drôle quand nous sommes ceux qui sont critiqués. Si vous publiez une photo sur Facebook, vous aurez peut-être 20 commentaires qui diront que vous êtes bien, mais celui que vous retiendrez, c’est LE commentaire qui se moque de vos cheveux.
Tout comme la pression, la critique peut activer les signaux de danger de notre cerveau.
Le chercheur sur le cerveau Martin Paulus, a découvert que lorsque nous entendons une critique, notre cerveau la prend littéralement comme une menace. Alors imaginez l’impact sur votre psyché si vous vous critiquez constamment tout au long de la journée. L’autocritique n’est pas seulement méchante, elle met notre cerveau en état d’alerte, ce qui rend difficile d’atteindre un semblant de paix.
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La triade de la douleur
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La peur, la pression et la critique activent nos signaux de danger, empêchent notre cerveau de se sentir en sécurité et perpétuent le cycle de douleur. Il est important de reconnaître et d‘identifier ces comportements et l’impact qu’ils peuvent avoir, afin que nous puissions les changer.
Avant de commencer notre parcours pour surmonter ces comportements destructeurs, il reste une dernière étape de plus dans le processus : l’étincelle (allumage?) du changement.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]
Bonjour,
Je me sens privilégiée d’avoir accès à toute cette information en français! Merci à vous d’avoir pris le temps de traduire tout ce contenu, alors même que vous avez vos propres défis. Vivant depuis des années avec la douleur chronique envahissante et les dommages collatéraux, je suis toujours désireuse d’apprendre et d’intégrer de nouveaux outils, pour m’aider à gérer celle-ci au quotidien. Aujourd’hui, j’ai découvert la « triade de la douleur » et déjà, ça m’aide à comprendre certains mécanismes adoptés au fil du temps.
Au plaisir de partager à nouveau et de poursuivre l’exploration de ce nouveau monde thérapeutique…
Merci beaucoup pour votre retour, je vous souhaite d’avoir une vie belle, riche et pleine de couleurs malgré la douleur !