[vc_row][vc_column][vc_column_text]Nous allons enfin comprendre en quoi consiste exactement le « journaling » selon la méthode de Nicole Sachs. Elle nous propose en effet une écriture particulière, sans filtre ni jugement : le JournalSpeak. Cet article présente la traduction complète de la quatrième et dernière vidéo de présentation de la série « Healing Yourself ».
La photo est de Raphaël Biscaldi dans Unsplash. Dans l’article Le JournalSpeak de Nicole Sachs – 2, nous avions vu cette image du ballon de plage à maintenir immergé en permanence. Il représente les émotions que nous bloquons, que nous avons peur de libérer et qui nous épuisent. Aujourd’hui nous voyons comment les laisser venir à la surface et ensuite flotter tranquillement.
Je vais mettre en pratique cette approche pendant 6 semaines et vous ferai un bilan ensuite. Je l’ai déjà « mise à ma sauce » dans les documents séances 3 (Listes) et 5 (Ecrire) du programme Couleurs Chroniques.
Sommaire
Le danger des émotions refoulées
Donner la parole à nos émotions
Le « journaling » : un écrit éphémère, vrai et seulement pour nous
L’expérience de Nicole Sachs : se reconnecter à sa vérité
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Enregistrements audio
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(Traduction intégrale en français)
Salut tout le monde ! Avant de commencer, j’aimerais vous présenter Blue Dog. C’est mon chien et je l’aime à la folie. Je voulais que vous le rencontriez parce qu’il veut vraiment que vous alliez bien. Et il s’assoit juste ici pendant que j’enregistre ces vidéos, de l’autre côté de la pièce. Il m’adore en permanence et il m’inspire tellement d’amour que j’ai envie de le partager avec vous.
Allons-y. Commençons à parler du travail et faisons le. Pendant les vidéos précédentes, j’ai été assise ici à essayer de vous convaincre qu’il est temps pour vous de prendre en charge la responsabilité de votre guérison. Aujourd’hui dans cet épisode de la série “healing yourself” avec moi, Nicole Sachs, nous allons parler du travail et de ce qu’il y a à faire. Alors commençons !
Partager ses émotions ou les ressentir seul ?
Les émotions refoulées ne provoquent de la douleur que si on ne leur laisse pas la parole. Mais ne vous inquiétez pas, personne d’autre que vous n’a besoin de les entendre. Cela peut être une approche entièrement privée, à faire seul. Certaines personnes aiment impliquer leur psychothérapeute s’ils en ont un. C’est très bien, fantastique, super… Mais vous n’avez pas besoin d’un thérapeute pour faire ça.
Certaines personnes parviennent à des vérités en elles-mêmes qu’elles ont envie de partager avec leurs proches une fois qu’elles les ont vraiment intégrées. C’est très bien aussi ! Vous pouvez partager si vous le décidez.
Mais pour guérir, vous n’êtes pas obligé de partager ça avec qui que ce soit. C’est la première chose que je veux que vous compreniez.
Mon corps veut me dire quelque chose
Qu’est ce que ces émotions refoulées provoqueront en vous ? Si vous ne leur donnez pas la parole, elles viendront frapper à votre porte : “Coucou, je suis là, au fond. Je suis moche et je te fais honte. Hello…” Et si vous décidez de ne toujours pas les écouter, elles viendront frapper à votre porte sous la forme d’une douleur physique. « Parce que nous savons tous les deux que ça, vous l’écouterez pour de bon ». Si votre dos vous fait tellement mal que vous ne pouvez pas aller travailler, vous écouterez ! Voilà, gardez ça à l’esprit.
Un de mes clients m’a dit très justement l’autre jour que TMS signifie “Telling Me Something” (= veut me dire quelque chose). Mon corps est en train de me dire quelque chose. Si vous choisissez d’écouter alors ce sera simplement un message, une information que votre corps essaie de vous dire. Mais si vous décidez de ne pas écouter alors ça reviendra sous la forme d’une douleur physique.
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La méthode que je vais vous apprendre aujourd’hui est une manière d’écouter vos émotions. Donnez-leur la parole, permettez leur d’être vraiment entendus et ils flotteront jusqu’au coin de la piscine, comme dans l’image du ballon de plage. Et vous n’aurez plus à lutter constamment pour les garder au fond. D’accord ?
Le « Journaling »
Le moyen le plus simple et le plus efficace de donner la parole à ses émotions, c’est le “journaling”. Le “journaling” est un héros trop méconnu dans le monde de la santé mentale, du bonheur, de la joie, de la connaissance de soi et de l’inspiration / motivation.
Quand nous le pratiquons, nous prenons nos pensées qui filent souvent dans notre tête à la vitesse du son et nous les obligeons à ralentir. Parce que cela prend du temps de taper sur un clavier ou d’écrire quelque chose. Ce ralentissement nous permet alors d’y voir plus clair dans nos pensées, et ainsi se faire une bien meilleure idée de ce qui se passe dans notre esprit.
Le “journaling” de vos pensées est le moyen le plus rapide et le plus efficace pour vous d’aller mieux et de guérir de votre douleur chronique, si vous le faites de la manière que je vais vous apprendre.
Une méthode dérivée de celle de John Sarno
La méthode dont nous allons parler aujourd’hui a été créée et écrite à l’origine par le Dr. Sarno. Je pense que le premier livre dans lequel il la décrivait c’était “The mind/Body Prescription” (la prescription corps-esprit”). Et il en reparlait dans son livre le plus récent, “The divided mind” (L’esprit divisé).
C’était l’outil principal qu’il avait l’habitude de présenter quand il exerçait encore. Il l’a enseigné à chacun de nous, ses patients, lorsque nous avons eu notre première consultation avec lui. Il sortait un paquet de feuilles qui expliquait sa méthode de “journaling”.
Je suis toujours convaincue que sa création originale du “journaling” est l’outil le plus efficace pour guérir. Cependant j’aime aller encore plus loin dans l’explication de comment s’exprimer, comment donner la parole à ce qu’il y a de plus enfoui en nous.
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Mais commençons par la méthode du Dr Sarno, qui est de créer trois listes. Ce sont des listes “à puces”, c’est à dire qu’elles n’ont pas besoin d’avoir de contenu développé et long pour l’instant, juste un ou quelques mots à chaque fois. Voici ces trois listes :
La première liste est intitulée “enfance”
La deuxième liste est intitulée “vie quotidienne”
Et la troisième liste est intitulée “personnalité”
Enfance
“Enfance” fait référence à tout souvenir, tout événement, toute réalité qui vous sont arrivés jusqu’au moment où vous ne vous considériez plus comme un enfant.
Il peut s’agir de “mon père était un alcoolique”, “ma mère était bipolaire”, “mon oncle a abusé de moi sexuellement”. Ainsi ça peut être des choses très difficiles comme celles-ci.
Mais ça peut et doit être aussi “le jour en CE2 où Suzanne m’a abandonné(e) sur le terrain de jeu”. Ou “le jour où j’ai été paralysé(e) par le trac et je me suis enfui(e) en courant de la scène le jour de la fête de l’école”.
Ce que je veux dire, c’est que c’est censé être et devrait être une liste exhaustive de tout ce dont vous vous souvenez de votre enfance qui vous a marqué. Tous ces souvenirs qui vous collent, qui sont toujours là-dedans quelque part en vous. Ce qui vous a affecté et a eu un impact sur la personne que vous êtes devenue. Tout ce qui alimente encore aujourd’hui votre désir d’être et d’agir d’une certaine manière.
Vie quotidienne
“vie quotidienne”, c’est le même genre de liste, sur tout ce qui vous affecte au jour le jour : votre conjoint / partenaire, vos enfants, votre travail, vos finances, toute les responsabilités que vous pouvez avoir. Et tout ce qui se passe dans votre vie quotidienne et qui vous fait dire : “oh mon dieu, que c’est dur !”. Même des évènements heureux et beaux peuvent être difficiles . Avoir un nouveau-né qui est une des plus belles joies est dur. Et donc tout ce qui affecte votre vie d’une manière que vous avez besoin de travailler dur dessus pour le gérer, le tolérer ou l’accepter, mettez le dans la liste “vie quotidienne”.
Personnalité
La troisième liste est “personnalité”. Nous avons tous une personnalité, qui la plupart du temps a été façonnée lors de notre enfance. Il y a un trait de personnalité qui me correspond, ainsi qu’à la plupart des patients TMS : “perfectionnistes” et “goodistes”. C’est une expression que le Dr Sarno utilisait beaucoup pour parler de ceux qui essaient toujours de faire les chose bien, d’être bons / gentils, d’être acceptés et approuvés par tout le monde. Ce peut être aussi une compulsion sur la façon de vous habiller, votre apparence, votre manière de vous comporter.
Il s’agit ici de noter tous les aspects de votre personnalité qui correspondent à la personne que vous pensez être, toutes les choses en vous qui vous poussent à vous comporter d’une certaine manière afin de vous percevoir comme ce que vous croyez devoir être. Toutes ces choses entrent dans la liste “personnalité”.
Perfectionniste ?
Très souvent les éléments de cette dernière liste sont les plus durs et les plus insidieux. Ils vous touchent en permanence et se retrouvent dans tout ce que vous faites. Vous voyez, je suis une mère et donc j’ai des choses de parent à faire chaque jour. Ma personnalité perfectionniste intervient dans absolument chaque chose que je fais.
Cela signifie que je peux m’en vouloir pour des détails que vous ne pouvez même pas imaginer. Mais c’est parce que je suis une perfectionniste. Grâce à des années à travailler dessus, j’ai compris pourquoi je suis une perfectionniste. C’est parce que mon père m’a poussée à rechercher la perfection et à travailler dur pendant toute mon enfance, et ça a tout impacté.
Se mettre en position d’observateur
Donc maintenant je sais regarder ça avec douceur et bienveillance, comme une observatrice. Vous savez, dans la méditation, ils disent « vous prenez de la hauteur et vous regardez les pensées et sensations qui vous traversent comme des nuages dans le ciel ». C’est cette approche d’observateur que nous allons chercher à créer grâce à travail.
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Continuons… Vous avez donc créé ces trois listes et elles sont longues. Alors ce que vous allez va faire maintenant, c’est vous trouver – non pas trouver mais plutôt vous créer du temps pour vous-même chaque jour. Vous pensez peut-être maintenant que vous n’avez pas ce temps mais je suis ici pour vous dire que si, vous l’avez ce temps.
Combien de temps passez-vous chaque jour sur Facebook ou à regarder des vidéos YouTube stupides (pas celle-ci évidemment) ? ET vous savez, plein d’autres choses inutiles… Vous avez 20 minutes par jour. Et si vous souffrez vraiment beaucoup, je vais vous suggérer 20 minutes deux fois par jour.
Vous allez vous trouver un endroit calme, et quand je dis un endroit calme, ça peut être dans votre chambre avec la porte verrouillée pour que vos enfants ne rentrent pas. On n’a pas besoin d’être assis au milieu d’un champ ! Vous pouvez vous trouver un café (Starbucks) où personne ne vous connaît. En tout cas l’idée est de trouver un endroit calme où vous aurez au moins 20 minutes pour faire du « Journaling”.
Choisir un sujet pour votre « journaling »
Ensuite ce que vous allez faire, c’est choisir un sujet parmi les trois listes, sans l’avoir décidé à l’avance ni ordre particulier. Ce que j’aime dire aux gens, c’est : regardez vos listes et attendez de voir ce qui vous vient aujourd’hui pour cette session. (Suivez votre intuition !).
Vous allez ensuite vous mettre en haut d’une page blanche. Ce peut être soit sur votre ordinateur dans un document ou un mémo qui n’a pas de nom (nous en parlerons dans un instant), soit dans un cahier, vous savez quelque chose où écrire et avec les pages qui peuvent s’enlever. Vous allez mettre le sujet choisi en titre – disons que j’ai choisi ce jour là “être mère“ dans la liste “vie quotidienne”. Je suis une mère, cela définit une énorme partie de ce que je fais chaque jour donc la maternité fait partie des sujets les plus importants pour moi. Mais vous allez trouver vos propres sujets…
Lancer le minuteur
Ensuite vous allez régler un minuteur sur 20 minutes. Nous avons tous des téléphones maintenant, contrairement à lorsque j’ai commencé au tout début de ce travail. Donc réglez 20 minutes sur le minuteur de votre téléphone avec un son amusant pour la fin de ces 20 minutes. Puis éteignez votre téléphone -ou retournez-le- pour ne pas voir l’indication de temps et juste… écrivez !
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Écrivez librement en partant du sujet et tout ce qui vous viendra après… Vous allez peut-être commencer par la maternité et au bout de cinq secondes vous écrirez que vous ne supportez plus de devoir aller promener le chien ! Et encore cinq secondes plus tard, ça peut être oh putain je n’en peux plus des personnes qui klaxonnent sur moi sur le chemin du travail.
Je dois vraiment vous dire que c’est comme un lapin dans la neige, c’est comme un sentier qui va avancer d’une manière que vous n’attendiez pas. Mais allez-y !
Un écrit exclusivement pour vous
L’une des choses les plus importantes dans cette approche de “journaling”, c’est que c’est uniquement pour vous. Ce n’est pas écrire dans un beau livre relié en cuir qui raconterait l’histoire de votre vie et qu’un jour vous pourriez relire. Ca peut être sombre, ça peut être des horreurs. Bien sûr tout ce que vous allez avoir besoin de sortir et d’écrire ne sera pas forcément sombre. Une partie sera juste le “bla bla bla” qui vous mènera aux trucs sombres.
D’accord ? Ce n’est pas un joli écrit que vous allez garder. Vous allez soit l’écrire dans un document que vous effacerez (sans même jamais le sauvegarder) avant d’éteindre votre ordinateur. Soit vous l’écrirez sur un papier que vous mettrez en morceaux et jetterez dans une poubelle publique.
Ou un écrit à partager avec beaucoup de précaution
Ou dans certains cas, et c’est vraiment une décision personnelle, des gens le gardent parce qu’ils veulent le partager avec leur thérapeute, mais ils font très attention à l’endroit où ils le gardent. La raison pour laquelle je suis si sérieuse à ce sujet, c’est parce que si vous faites le “journaling” de la façon dont je vais vous l’apprendre pour vous aider à guérir et laisser ce ballon de plage remonter à la surface, les gens de votre entourage ne comprendront pas toujours le langage que je vais vous demander d’apprendre.
C’est comme apprendre une tout nouvelle langue, et cette langue s’appelle le “JournalSpeak”. Je vais vous demander d’inviter vos sentiments sombres à prendre la parole, et ce que vous pourrez écrire pourrait être très mal compris par vos proches ou pourrait les blesser. Cela peut parfois vous troubler fortement vous aussi, vous allez devoir être vraiment patient avec vous-même.
Le « journaling » ne se conserve pas
Ainsi je veux vraiment être claire que votre “journaling” n’est pas quelque chose que vous aurez besoin de relire. Parce qu’une fois que vous l’aurez amené à la surface et que vous aurez pris un moment pour y réfléchir, vous avez fini le travail ! Vous avez commencé à informer votre cerveau conscient que ces émotions inconscientes sont ici et qu’elles ne vont pas vous tuer. Et ça va ! Nous n’avons pas besoin de paniquer, nous n’avons plus besoin de douleur physique.
Gardez donc bien cela à l’esprit : la première chose à propos du “journaling”, c’est que ce n’est pas quelque chose que vous allez conserver, à moins que vous n’ayez réellement un but et une raison. Et alors vous ferez extrêmement attention à ne pas le laisser traîner. Votre partenaire, vos enfants, votre mère, vos grands-parents ou votre frère ou qui que ce soit ne doivent pas pouvoir y jeter un œil par curiosité. Ce ne serait vraiment pas utile du tout. D’accord ?
Libérer un sujet des listes par jour, avec bienveillance et pardon
Avec ces vingt minutes par jour (ou deux fois par jour en fonction de votre douleur ou de votre détresse), vous allez parcourir vos listes et une par une vous allez creuser tout ce qu’il y a autour de chacune de ces émotions. Vous allez tout rassembler et vous allez vous pardonner et vous libérer d’elles avec beaucoup de bienveillance, de gentillesse et de patience.
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Etre mère
Maintenant, prenons un exemple. Une des choses que j’ai raconté dans mon livre est l’expérience que j’ai eue lorsque j’étais dans les affres de mes pires maux de dos et que j’ai fait du journaling sur le sujet “être mère”.
Depuis mon très jeune âge, devenir mère était très important pour moi, j’attendais cela avec impatience : ça allait être fantastique, j’allais avoir ces bébés et je serai heureuse. En m’écoutant, vous vous dites peut-être : mais qu’est ce qu’elle croyait ? Ce n’est pas comme ça ! Mais vous savez, c’était ma réalité. Ma réalité c’était que j’avais décidé que ça allait être comme ça, inconsciemment.
Et j’ai eu de vrais enfants, et comme tous les parents le savent, les enfants sont justes des petites personnes avec des personnalités variées et ils sont épuisants. Quand on est adulte, on sait que tout n’est pas un conte de fées. Cependant je n’avais pas vraiment conscience à quel point cela était décevant, dévastateur et dramatique pour moi.
Un langage émotionnel de petit enfant sans filtres sociaux
Et mon Journaling m’a fait sortir des mots très forts, parce que le JournalSpeak est très émotionnel. En fait c’est le langage d’un enfant de 5 ans très mûr. Le cerveau d’adulte que vous avez maintenant avec les émotions d’un enfant de cinq ans. Quand un enfant de cinq ans n’a pas ce qu’il ou elle veut, c’est un énorme problème et ça donne : “DONNE LE MOI !!!”. Alors qu’un adulte dirait “oh, c’est un peu décevant. Eh bien je vais faire avec”.
Vos émotions inconscientes sont comme celles d’un enfant de 2, 3, 4 ou 5 ans (choisissez votre âge) en pleine crise de colère. C’est un bébé, un petit enfant sans filtres sociaux. Il s’en fiche si ce n’est pas raisonnable d’être énervé par quelque chose. Et donc ma voix était celle d’une enfant de 5 ans : “oh non ce n’est pas du tout ce que je voulais ! Tout est gâché, c’est un désastre, une catastrophe. “
Alors que mon cerveau d’adulte, mon cerveau conscient disait “ oh eh bien… Aujourd’hui avec le bébé, ce n’était pas vraiment génial mais tu sais, ça va, je vais m’en sortir. Ce n’est pas si grave si je me sens seule, mise à l’écart, fatiguée… «
Un sujet acceptable
Pour débuter votre journaling, vous avez besoin de commencer par un morceau acceptable de votre vie, un élément de votre liste. Ainsi les mots “être mère” étaient acceptables pour moi. Il est évident que lorsque je les avais écrits dans ma liste, je ne pensais pas qu’il y avait un problème sur ce sujet, c’était juste un aspect de ma vie. C’était donc sur ma liste “vie quotidienne”.
Je l’avais donc inscrit tranquillement en haut de la page, et ce jour là ma douleur physique (au dos) était énorme. Quand j’ai fait mon journaling, j’ai compris un point essentiel, une réalisation qui compte depuis dans chaque jour de ma vie car elle a eu un impact sur ma carrière ainsi que sur ma santé. Et ce point essentiel, c’est que je ne me disais pas la vérité que j’avais besoin d’atteindre. Je me mentais à moi même. Je n’étais pas juste fatiguée.
Libérer sa vérité du moment dans le « journaling »
Bien sûr, “se mentir” signifie que ce n’est pas la vérité et à un certain niveau c’était vrai que j’étais fatiguée mais ce n’était pas ça le vrai problème, le poison qui se cachait sous la surface. Le poison qui se cachait sous la surface, c’était que je détestais ça profondément. Je détestais être une mère, je détestais me réveiller chaque jour face à la déception et la dévastation de mes rêves et que ça n’avait rien à voir avec la joie débridée à laquelle je m’attendais. C’était en réalité un travail difficile, c’était dur. Et j’étais beaucoup plus que fatiguée, j’étais détruite.
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Mais dès que j’ai compris cette vérité – je l’ai raconté de nombreuses fois, et je ne le dirais jamais assez – dès que j’ai permis à la vérité d’émerger en moi, j’ai réalisé que ce n’était pas ma haine de la maternité l’essentiel, c’était de connecter mes attentes à propos de la maternité à la réalité de ma vie entière.
J’ai pris conscience de la manière dont je m’étais protégée dans les moments tristes de mon enfance en me disant : “ Bon, peu importe ce qui se passe maintenant car un jour je créerai cette famille parfaite.” Et c’était réellement vrai pour moi. Alors quand il s’est avéré que ce n’était qu’une vie ordinaire, il y avait en moi une déception profonde cachée sous la surface. Et je n’avais pas de mots pour ça.
Sortir des mirages et prendre du recul, apaisé
Cette méthode de “journaling” a permis de faire remonter ces sentiments à la surface. Et au début ça a été bouleversant et dévastateur pour moi. Mais ça a été si bref. Parce que que s’est-il passé dès que j’ai pu libérer cette horrible vérité ? Je me suis vite dit : attends une seconde, je ne déteste pas être mère ! J’avais juste besoin de libérer cette déception, de démêler mes attentes par rapport à la réalité.
Parce que c’était ma vie, la vraie vie que j’avais. Alors j’ai pu la voir d’une manière complètement différente. Pas le mirage de mon enfance avec ses attentes irréalistes qui nécessitaient cette voix d’un enfant de cinq ans pour être entendues et mises en perspective. Vous savez, je déteste donner l’impression d’un conte de fée / miracle (“Pollyanna”) à ce sujet. Mais c’est juste la vérité : ça m’a ouvert les yeux sur mon expérience réelle d’être mère. Et je ne peux pas vous dire à quel point j’aime ça en fait ! Non, je ne le déteste pas.
Voir la réalité telle qu’elle est avec nos yeux d’adultes
Et c’est ce qui est beau avec ce travail. On commence par la vérité du moment en en faisant ressortir toute la laideur parce qu’on en a besoin. Et ensuite on est capable de dire : “attend un peu… Maintenant je peux voir la réalité telle qu’elle est”. Je pouvais alors comprendre la situation avec mon cerveau de 44 ans et non mon cerveau de cinq ans.
J’adore passer de bons moments avec mes enfants. J’adore être une mère. Et Dieu merci, j’ai trouvé cette approche assez tôt. Ma fille n’avait que deux ans et mon fils était juste un tout petit gars quand j’ai pu clarifier tout cela avec moi-même.
Et vous aussi vous pouvez le faire. Quel que soit le nombre d’années où vous avez vécu avec toutes ces horribles vérités refoulées, vous pouvez clarifier cela vous aussi grâce à cette approche.
Une douleur qui diminue
Une fois que je suis arrivée à cette compréhension vraiment difficile mais aussi extrêmement importante pour moi, le lendemain matin mon mal de dos était parti à 80%. Bon… Vous savez, ça ne fonctionne pas toujours aussi vite. C’est parfois le cas mais souvent ça prend plus de temps. Alors il n’est pas nécessaire de vous baser sur ma guérison.
Je veux juste vous expliquer à quel point cela peut être puissant. Je veux aussi vous dire que peu importe la rapidité ou la lenteur que cela prendra pour vous, ça marche. Parce qu’une fois que votre cerveau a compris que vous n’avez plus besoin de refouler ces horribles émotions, vous n’aurez plus besoin de douleur physique. Elle va se dissiper, je vous le promets, si vous faites ce travail.
A vous de jouer !
Mais vous devez vous réveiller chaque jour pour combattre votre résistance et faire ce travail. Vous trouvez votre espace tranquille, vous ouvrez votre journal (ordinateur ou papier selon votre choix), vous lancez votre minuteur pour 20 minutes. Et vous écrivez jusqu’à ce que l’alarme se déclenche. Puis jetez-le ou effacez-le comme je l’ai dit, ou gardez-le dans un espace très sûr pour le partager avec votre thérapeute.
Et cela vous guérira petit à petit. Un jour vous regarderez en arrière, disons après un ou deux mois à faire cela et vous vous direz : “je n’arrive pas à croire que j’ai attendu si longtemps. Je ne peux pas croire que c’était si simple de suivre ce dont j’ai besoin pour guérir.”
Dans les prochaines vidéos de cette série, nous discuterons de plus de conseils pour le “journaling”, avec des informations supplémentaires. Mais déjà maintenant j’ai bien exposé le travail. Alors vraiment vraiment je vous encourage à commencer tout de suite.
Parce que ça ne vous fera pas de mal, ça vous sauvera et ça vous guérira.
Je m’arrête là, Blue Dog et moi vous envoyons de l’amour, et on se revoit bientôt. Au revoir.
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