[vc_row][vc_column][vc_column_text]Le Pain Psychology Center (= Centre de Psychologie de la Douleur), se situe à Los Angeles. Il est dirigé par Alan Gordon. Ce psychothérapeute américain a écrit pour le site TMSWiki un programme gratuit en 21 étapes qui est une référence dans l’approche MindBody. Il va faire l’objet de nombreux posts dans les semaines à venir dans Couleurs Chroniques.
Avant de rentrer dans ce programme en 21 étapes, il me paraît intéressant de vous traduire ici les pages de présentation du Pain Psychology Center. En effet il représente un bel exemple de ce qui est proposé aujourd’hui en pratique pour aider les personnes souffrant de douleurs chroniques en suivant l’approche MindBody. Et c’est surtout un résumé précis et actualisé de la vision d’Alan Gordon et de son équipe sur ce qu’est la douleur neuroplastique et comment la traiter. La Thérapie de Reconditionnement de la Douleur, incluant le Somatic Tracking, paraît une des pistes les plus prometteuses pour soigner les douleurs chroniques. Enfin des études scientifiques sont en train de valider cette approche, ce qui est vraiment très important à mes yeux.
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La mission du Pain Psychology Center
[/vc_column_text][vc_single_image image= »2277″ img_size= »large » alignment= »center »][vc_column_text]Voici la traduction de la page « Our Mission ».
[/vc_column_text][ultimate_exp_section title= »Qu’est ce qu’une « Benefit Corporation« ? » text_color= »#00a398″ background_color= »#ffffff » title_active_bg= »rgba(63,211,206,0.26) » cnt_bg_color= »rgba(93,211,207,0.17) » icon= »icomoon-the7-font-the7-arrow-29″ new_icon= »dt-icon-the7-misc-017″ icon_align= »left »][vc_column_text]
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Traiter la douleur neuroplastique
[/vc_column_text][vc_single_image image= »2277″ img_size= »large » alignment= »center »][vc_column_text]La page « How it works ? » (comment ça fonctionne ?) du Pain Psychology Center explique des connaissances récentes essentielles sur la douleur. Des informations importantes pour ensuite comprendre l’approche et les outils utilisés par ce centre de référence pour traiter la douleur chronique.
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Qu’est ce que la douleur neuroplastique ?
« Le Centre de Psychologie de la Douleur est un établissement spécialisé dans le traitement de la douleur chronique.
Des études récentes ont montré que les maux de dos chroniques, les douleurs cervicales, les symptômes de la fibromyalgie, les microtraumatismes répétés, les maux de tête et d’autres formes de douleur chronique ne sont souvent pas le résultat de causes structurelles, mais de processus psychophysiologiques qui peuvent être inversés (références 1,2,3). On appelle cela la douleur neuroplastique.
Une fausse alerte
La douleur est un signal de danger. Normalement, lorsque nous nous blessons, le corps envoie des signaux au cerveau pour nous informer de ces lésions tissulaires, et nous ressentons de la douleur. Mais parfois, le cerveau peut faire une erreur! La douleur neuroplastique résulte du fait que le cerveau interprète mal les messages de protection du corps en les assimilant à un danger réel. En d’autres termes, la douleur neuroplastique est une fausse alerte.
Bien que la douleur puisse alors être traitée psychologiquement, cela n’implique pas que la douleur soit imaginaire. En fait, des études d’imagerie cérébrale ont démontré que la douleur est bien réelle (4). Des recherches récentes ont montré que la douleur est souvent le résultat de la création de voies neuronales dans le cerveau. (5). Et tout comme la douleur peut être apprise, elle peut aussi être désapprise.
[/vc_column_text][ultimate_exp_section title= »Références » text_color= »#00a398″ background_color= »#ffffff » title_active_bg= »rgba(63,211,206,0.26) » cnt_bg_color= »rgba(93,211,207,0.17) » icon= »icomoon-the7-font-the7-arrow-29″ new_icon= »dt-icon-the7-misc-017″ icon_align= »left »][vc_column_text]
Publications d’importance dans la compréhension de la douleur
(Expliquées plus en détail dans la partie Preuves et Ressources, plus loin dans cet article).
- Castro WH, Meyer SJ, Becke ME, Nentwig CG, Hein MF, Ercan BI et al. (2011). No stress – no whiplash? Prevalence of ‘whiplash’ symptoms following exposure to a placebo rear-end collision. International Journal of Legal Medicine, 114, 316-22.
- Bigos SJ, Battié MC, Fisher LD et al. (1991) A prospective study of work perceptions and psychosocial factors affecting the report of back injury. Spine, 16(1),1-6.
- Baliki MN, Petre B, Torbey S, Herrmann KM et al. (2012) Corticostriatal functional connectivity predicts transition to chronic back pain. Natture Neuroscience 15, 1117-1119.
- Derbyshire SW, Whalley MG, Stenger VA, Oakley DA. (2004) Cerebral activation during hypnotically induced and imagined pain. Neuroimage 23(1), 392-401.
- Wager, T., Atlas, L., Lindquist, M., Roy, M., Woo, C.W., M.A., Kross, E. (2013) An fMRI-Based Neurologic Signature of Physical Pain. New England Journal of Medicine 368, 1388-1397.
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Une approche innovante et validée :
La Thérapie de Reconditionnement de la Douleur
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Pain Reprocessing Therapy
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Somatic Tracking
[/vc_column_text][ultimate_exp_section title= »Premier audio : Somatic Tracking » text_color= »#00a398″ background_color= »#ffffff » title_active_bg= »rgba(63,211,206,0.26) » cnt_bg_color= »rgba(93,211,207,0.17) » icon= »icomoon-the7-font-the7-arrow-29″ new_icon= »dt-icon-the7-misc-017″ icon_align= »left »][vc_column_text]
Observer sa douleur
Amener sa respiration dans la zone douloureuse
Les sensations comme une symphonie ou un feu d’artifice
Un véritable entrainement du cerveau
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Conditionnements
« Souvent, les patients souffrant de douleur chronique développent des réponses conditionnées. Le cerveau crée une association entre certaines activités physiques et l’apparition de la douleur. Par exemple que la marche entraîne des maux de dos, qu’écrire sur un ordinateur entraîne des douleurs au poignet, etc. Un autre élément de la Thérapie de Reconditionnement de la Douleur consiste à aider les patients à rompre ces associations, afin qu’ils puissent se livrer à des activités physiques sans ressentir de douleur. »
Le site internet donne alors l’exemple de Felicia, qui a développé une réponse conditionnée où elle a mal au cou à chaque fois qu’elle tourne la tête. Après plusieurs expériences pour corriger cela, elle est capable de briser le cycle et de tourner la tête sans douleur.
Je peux témoigner de la même réussite pour mes propres maux de tête qui étaient amplifiés par les mouvements de ma tête, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.
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Apaisement Vs Catastrophisation / Dramatisation
« Comme nous l’avons mentionné précédemment, la douleur est un signal de danger. Et s’il est important d’apprendre au cerveau à réinterpréter ce signal comme non dangereux, il est également important de promouvoir un sentiment général de sécurité globale. Apprendre à s’apaiser, non pas par la logique ou la rationalisation, mais au niveau émotionnel peut aider à enseigner à votre partie primitive / inconsciente que vous êtes en sécurité, réduisant ainsi les symptômes. »
L’extrait suivant d’une session avec Mandi illustre ce concept.[/vc_column_text][ultimate_exp_section title= »Second audio : apprendre à s’apaiser » text_color= »#00a398″ background_color= »#ffffff » title_active_bg= »rgba(63,211,206,0.26) » cnt_bg_color= »rgba(93,211,207,0.17) » icon= »icomoon-the7-font-the7-arrow-29″ new_icon= »dt-icon-the7-misc-017″ icon_align= »left »][vc_column_text]Mandi souffre de douleurs chroniques mais aussi d’anxiété, qui augmente l’impression de danger perçue par son cerveau primitif. Alan Gordon commence par lui demander ce qu’elle fait quand elle a des pensées angoissantes = se fait peur elle même. Il peut s’agir de dramatisation, d’angoisses d’évènements qui pourraient arriver, de la peur d’avoir de plus en plus mal…
Cette voix qui provient des abysses de l’esprit inconscient et nous fait nous sentir en danger.
Alan Gordon compare cette voix à une petite fille qui ferait l’expérience de son premier orage et paniquerait au son du tonnerre et face à l’éblouissement des éclairs. Comment une mère pourrait la rassurer ?
Apaiser son enfant
Mandi explique ce qu’elle a fait avec sa propre fille : regarder les éclairs calmement, lui expliquer ce que c’est, pourquoi il y a ces bruits, que la pluie fera pousser l’herbe. Elle lui a offert une explication raisonnée, logique, mais aussi un réconfort émotionnel en cherchant consciemment à l’apaiser.
Suite aux questions d’Alan Gordon, Mandi explique qu’elle n’avait pas beaucoup de connexion émotionnelle avec sa mère. En effet elle n’a pas été réconfortée ainsi quand elle était petite. Ses parents étaient durs envers elle et ses frères et sœurs. Mandi prend alors conscience qu’aujourd’hui encore elle ne sait pas s’apaiser, se réconforter elle même, qu’elle est dure avec elle même. Elle ne se donne pas à elle même l’amour et le réconfort qu’elle offre à sa fille.
Visualiser son enfant intérieur
Alan Gordon lui suggère alors de se visualiser elle adulte face à la petite fille qu’elle était à 6 ans et ce qu’elle ferait pour la réconforter. Par exemple la prendre sur ses genoux, lui dire que ça va aller, qu’il n’y a pas de danger réel. Qu’elle n’est pas seule, qu’elle est là pour la soutenir… Et d’imaginer ce que ça aurait fait à cette petite fille d’être ainsi réconfortée (apaisement, sentiment de se sentir en sécurité).
Il lui explique que ses besoins actuels sont les mêmes que ceux de cette petite fille. Notamment quand elle se fait peur elle même avec des pensées anxieuses sur tout ce qui pourrait arriver, en particulier sur ses douleurs. Il explique l’importance de savoir se réconforter émotionnellement et de se rappeler que ça a l’air tellement réel mais que ce ne sont que des peurs.
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Un traitement personnalisé
Le site internet du Pain Psychology Center précise bien alors que : « Ce ne sont que quelques exemples et qu’ils ne sont pas destinés à donner une vue d’ensemble complète de notre approche. Bien que les thérapeutes du Centre de Psychologie de la Douleur suivent un modèle général, le traitement est spécifiquement adapté à chaque patient en fonction des besoins individuels.«
Il me paraît en effet important de dire aussi pour Couleurs Chroniques que les informations que nous partageons ne sont que la première étape, les fondations d’une nouvelle façon d’appréhender et de vivre avec la douleur chronique. Chacun doit trouver ce qui lui convient ensuite pour la mise en pratique, ses « morceaux de puzzle ». Souvent l’aide personnalisée et le soutien d’un thérapeute formé à cette approche ou au moins prêt à la prendre en compte, est un de ces « morceaux de puzzle ».
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Preuves / Ressources
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La page Evidence Behind The Treatment (= »les preuves derrière le traitement) donne plus d’informations sur la validité scientifique de la Thérapie de Reconditionnement de la Douleur ainsi que sur la recherche derrière la douleur neuroplastique.
Etude scientifique sur l’efficacité de la Thérapie de Reconditionnement de la Douleur
C’est LA grande étude sur laquelle Alan Gordon travaille, j’ai hâte de la voir publiée. Il en a parlé souvent dans son groupe Facebook, l’excitation mais aussi le stress d’avoir eu les fonds pour tester son approche avec la rigueur d’une étude en double aveugle.
Voici ce qu’en dit son site internet :
« Une étude contrôlée randomisée de l’Université du Colorado à Boulder a validé la Thérapie de Reconditionnement de la Douleur (PRT = Pain Reprocessing Therapy) comme le traitement actuel le plus efficace contre la douleur chronique. Dans cette étude, il y avait 100 patients souffrant de maux de dos chroniques. La moitié d’entre eux ont suivi une séance de PRT deux fois par semaine pendant quatre semaines, et la moitié d’entre eux ont suivi leur traitement habituel. Dans le groupe PRT, 98% des patients ont vu des améliorations et 66% des patients n’avaient plus ou presque plus de douleurs à la fin du traitement. Ces résultats étaient en grande partie maintenus un an plus tard.
Des études complémentaires sur l’efficacité de la PRT sont actuellement en cours ».
Le corps n’est pas le coupable
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« Il est tout simplement intuitif de conclure que si vous souffrez de douleur chronique, il doit y avoir quelque chose qui ne va pas avec votre corps. Mais de nombreuses études récentes ont montré que les anomalies structurelles du corps sont souvent fortuites et non la cause de la douleur. (Etudes citées dans la partie « références »).
Des anomalies de la colonne vertébrale normales et pas dangereuses
« Les auteurs d’une étude du New England Journal of Medicine ont constaté que 64% des personnes sans mal de dos ont des renflements discaux, des saillies, des hernies ou une dégénérescence discale. Ces anomalies structurelles sont en fait tout à fait normales et souvent sans rapport avec la douleur. De plus, des chercheurs de l’Université de Washington ont découvert que les facteurs psychologiques étaient plus prédictifs de l’apparition des maux de dos que n’importe laquelle des variables physiques analysées. »
Le cou du lapin
« Le syndrome du « coup du lapin » chronique est un autre grand domaine de recherche. Le « coup du lapin » décrit une douleur à la tête ou au cou résultant le plus souvent d’une collision par l’arrière sur la route.
La recherche a montré qu’environ 10% des blessures par coup du lapin entraînent une douleur chronique ou une invalidité. Cependant, la communauté médicale n’a trouvé aucune base structurelle pour le syndrome du coup du lapin chronique. Le corps guérit, mais la douleur persiste.
En Lituanie, le grand public est peu ou pas conscient des effets potentiellement invalidants du coup du lapin. Une étude randomisée et contrôlée en Lituanie a révélé qu’aucune victime de collision ne souffrait de douleurs persistantes à la tête ou au cou à la suite de leur accident.
Collision placebo
Pour aller plus loin dans la compréhension de la cause du coup du lapin chronique, les chercheurs ont mené une étude en plaçant un groupe de volontaires dans une collision placebo. L’expérience a simulé un accident de voiture avec les images et les sons correspondants, bien qu’aucun impact physique ne se soit produit sur le corps. Trois jours plus tard, 20% des sujets ont signalé des symptômes de coup du lapin. Quatre semaines après, 10% étaient encore symptomatiques. Ces résultats ont conduit les chercheurs à déterminer que la cause du syndrome du coup du lapin chronique n’est pas liée à une blessure physique.
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La source se trouve dans le Cerveau
« S’il est naturel d’avoir l’idée que la douleur chronique est causée par un problème dans le corps, des études récentes ont montré que la véritable source de la douleur chronique se trouve souvent dans le cerveau.
Des chercheurs de l’Université Northwestern ont suivi un groupe de patients après un épisode initial de mal de dos et ont cherché à prédire qui développerait une douleur chronique. Plutôt que de procéder à des examens physiques du dos ou de prendre des rayons X ou des IRM de la colonne vertébrale, ces scientifiques ont utilisé des scintigraphies cérébrales IRMf pour déterminer le niveau de connectivité entre deux zones clés du cerveau. En regardant uniquement le cerveau, les chercheurs ont pu déterminer avec une précision de 85% quelle douleur persisterait et laquelle disparaîtrait. »
Mais alors comment le cerveau apprend-il la douleur ?
« Une étude fondamentale menée il y a quelques années a montré ce processus en action. Les chercheurs ont scanné le cerveau de personnes qui s’étaient récemment blessées au dos. Ils ont découvert que la douleur était associée à une activité dans les régions classiques de traitement de la douleur, comme le cortex somatosensoriel et le thalamus – comme prévu. Mais lorsqu’ils ont scanné ces mêmes personnes un an plus tard, la douleur s’était déplacée vers les régions du cerveau associées à la mémoire, à l’apprentissage et aux émotions chez ceux qui avaient développé une douleur chronique.
Ces changements cérébraux peuvent faire que la douleur persiste «en boucle» dans le cerveau, relativement indépendamment de toute blessure qui peut ou non être présente dans le corps. »[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]
Bonjour, connaissez-vous un centre en région parisienne qui pratique cette approche? Merci!
Bonjour, je n’en connais pas mais voici le site pour trouver tous les médecins et psychologues formés à cette approche de la Pain Reprocessing Therapy :
https://www.painreprocessingtherapy.com/directory-of-practitioners
Cette liste augmente au fur et à mesure des sessions de formations, donc à surveiller !
Pour l’instant la seule praticienne francophone dans la liste est Manon Desrosiers au Quebec