[vc_row][vc_column][vc_column_text]Cet article vous invite à découvrir Nicole Sachs, une psychothérapeute américaine spécialisée dans le traitement de la douleur chronique. L’objectif ici est principalement de vous offrir un premier aperçu des approches Mind/Body. C’est de plus l’occasion pour moi de vous expliquer ma démarche pour étudier ces différents outils et concepts. Un autre article suivra pour expliquer plus en détail la méthode du « JournalSpeak », la spécialité de Nicole Sachs.
Sommaire (ces articles bi-mensuels sont plus des petits magazines que des posts types Facebook ! ) :
- Ouverture et esprit critique
- Les approches Mind/Body américaines
- Parler à sa douleur : post Instagram de Nicole Sachs
- Qui est Nicole Sachs ?
- Analyse et avis : premières impressions – le Dr Sarno – Guérir ???
Le podcast associé à cet article
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Je souhaite aborder tous ces outils Mind/Body avec une réelle ouverture d’esprit. Commencer avec curiosité et envie de comprendre, sans à priori, et chercher si ces outils peuvent être utiles. Leur donner une chance en les testant pour de bon sur une longue période. Mais il me parait aussi important de savoir prendre du recul, avec bons sens et esprit critique. Je vous dirai honnêtement ce que j’en pense, sans mettre personne sur un piédestal. Le but est ainsi d’en donner à chaque fois les points positifs et négatifs. Bien sûr je serais ravie d’avoir aussi vos avis, vos doutes et vos critiques constructives, mais aussi vos espoirs et victoires, même petites.
Comprendre et mettre à notre sauce
A force de lire des témoignages positifs sur ces approches, je suis convaincue qu’elles ont des choses intéressantes à nous offrir. J’ai lu tant de personnes expliquer qu’elles vont mieux que je pense que ça vaut la peine de les étudier et de les mettre à notre sauce ! Il y a ici l’espoir que « Couleurs Chroniques » parvienne à proposer une version pragmatique et efficace de ces approches. Il s’agit notamment de mettre en avant ce qui commence à être validé par la science et de prendre nos distances sur certaines théories et pratiques plus ou moins « sérieuses ».
Cependant il est probable que certaines traductions vous surprennent, vous perturbent ou vous énervent. Votre premier réflexe sera peut-être de tout rejeter. Je ne peux que vous suggérer de garder l’esprit ouvert, de vous laisser le temps de voir vraiment de quoi il s’agit et de donner une chance à ces outils. Ne pas tout voir en noir ou blanc mais que chaque approche peut amener une piste d’une couleur nouvelle. Et qu’ensemble elles forment un joli tableau plein d’espoir. Enfin il faut aussi garder en tête que l’esprit américain valorise l’optimisme et la mise en avant, avec parfois une certaine exagération. Pour nous ce peut être autant motivant que crispant. L’esprit français me semble souvent beaucoup plus réaliste et critique, parfois pessimiste. A nous de trouver de trouver le juste milieu ![/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row el_id= »mindbody » css= ».vc_custom_1600138510451{padding-top: 100px !important;} »][vc_column]
Voici un résumé de ce que j’en retiens après presque un an à essayer de les comprendre.
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Le corps et l’esprit sont étroitement liés.
La souffrance ou le plaisir de l’un a une répercussion sur l’autre. Souvent pour guérir l’un il faut aussi s’occuper en même temps de l’autre. La médecine conventionnelle qui ne s’occupe que des symptômes et des causes physiologiques oublie une part du problème. Nos émotions, nos croyances et nos pensées ont un impact sur notre corps.
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La douleur est un système de défense, de protection.
C’est un signal envoyé par notre cerveau – ou plus globalement notre système nerveux – en réponse à un danger qu’il perçoit, et qui intègre des facteurs à la fois physiques, psychologiques et sociaux. C’est le modèle bio-psycho-social de la douleur, reconnu aujourd’hui par la communauté scientifique.
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Très souvent lorsque la douleur devient chronique, c’est que ce système de défense s’est déréglé
Devenu surprotecteur, il est en alerte constante pour des raisons qui peuvent venir à la fois du corps et de l’esprit. Le corps a normalement une formidable capacité à se réparer seul et à fonctionné malgré des défauts. Si le signal de douleur est envoyé en permanence pendant des années, cette douleur est réelle mais le problème est plutôt à chercher du côté du système nerveux qui la produit. Il s’agit d’un mécanisme totalement inconscient, nous n’avons absolument pas à culpabiliser pour ce dysfonctionnement.
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Pour calmer ce système de défense, il existe des outils variés et complémentaires, physiques et psychologiques.
En anglais on parle en particulier de « Brain Retraining », une sorte d’entrainement pour reprogrammer notre cerveau. Mon expérience et beaucoup de témoignages me poussent à croire que ces outils aident réellement à réduire le ressenti de la douleur et son impact sur notre vie. Et même à guérir complètement pour un certain nombre de personnes (voir le chapitre « Guérir ? » à la fin de cet article). Un de mes prochains articles portera sur une publication scientifique de 2017 montrant que ces outils, en particulier l’expression des émotions par l’écriture, ont un réel impact positif sur le ressenti de la douleur. Ce sont aujourd’hui des méthodes qui sont étudiées sérieusement : certaines théories commencent à être validées, d’autres rejetées. En tout cas c’est tout un domaine qui nous donnent l’espoir d’aller mieux.
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“How to speak to Your Pain” : Comment parler à Votre Douleur
Post du 22 Aout 2020 – Compte Instagram de Nicole Sachs
[/vc_column_text][vc_single_image image= »1733″ img_size= »large » alignment= »center »][vc_column_text]Avant d’en venir à la présentation proprement dite de qui est Nicole Sachs, je vous propose en « mise en bouche » de lire ce post Instagram. C’est un joli exemple de ce à quoi nous invitent les approches Mind/Body : changer notre regard sur la douleur… et lui parler !
On y voit aussi un peu de la personnalité de Nicole Sachs dans les commentaires, sa bienveillance et son état d’esprit. C’est parce que j’aime bien qui elle est que j’ai choisi de manière tout à fait subjective de commencer par elle.
https://www.instagram.com/p/CEMrjJYhTnY/?igshid=1amtuf500e0o7
En voici la traduction :
« Quelques conseils en ce beau samedi. Racontez moi, quelles sont vos phrases favorites pour parler à votre douleur (ou symptômes) et vous apaiser ? Parfois nous avons juste besoin d’entendre des messages rassurants (de « safety ») un peu différents pour vraiment les intégrer. Partagez dans les commentaires.
Je vous envoie plein de “big hugs”. Vous pouvez le faire, mes loves. »
1 – Ca fait mal, mais je suis en sécurité = rien ne me menace réellement.
Alors tu peux t’en aller dès que tu es prête.
This hurts, but I am safe. You can go whenever you are ready
(note : « I am safe », c’est une des phrases les plus puissantes des approches Mind/Body. Le « Mojo » de beaucoup de personnes qui racontent avoir vu leur symptômes diminuer.
3 mots à répéter très souvent pour calmer notre système nerveux. Lui redire que nous ne sommes pas en danger. Nous sommes « safe ».)
2 – Je suis prêt(e) à t’écouter. Dis moi ce que j’ai besoin de savoir.
I am willing to listen to you. Tell me what I need to know
(L’idée que la douleur est un message de notre corps que l’on devrait écouter est aussi un point intéressant, à creuser ?)
3 – Cela va passer. Et je vais m’aimer pendant toute cette épreuve.
This to shall passe. And I will love myself through the whole thing
(S’aimer. Avoir de l’amour, de la bienveillance pour soi-même. Nicole Sachs en parle beaucoup).
4 – Je te vois. Je ne détourne pas le regard.
I see You. I am not looking away
(L’acceptation de la douleur est un point de départ des approches Mind/Body. Arriver à l’accueillir et même l’aimer est ensuite une étape difficile mais libératrice).
5 – La vie n’est pas facile en ce moment, ça fait beaucoup.
Je te suis reconnaissant(e) de me rappeler de prendre soin de moi.
Life feels like a lot right right now, and I am grateful for the reminder to care for Myself
(Prendre soin de soi… tellement évident et si souvent oublié… Un gros dossier sur le site Couleurs Chroniques)
Traduction du 1er commentaire
Par Ann Barnes (anncbarnes)
« I gave my chronic pain a name. His name is Larry and Larry likes to visit often. So I’ll tell Larry not to stay long and go away 😆 my daughter who is 5 sometimes asks is Larry visiting you? »
« J’ai donné un nom à ma douleur chronique. Elle s’appelle Larry et Larry aime bien venir me rendre visite régulièrement. Alors je dis à Larry de ne pas rester trop longtemps et de s’en aller 😆. Ma fille qui a 5 ans me demande parfois si Larry est venu me voir. »
La réponse de Nicole Sachs
Tell Larry he’s welcome to stay as long as he needs to. He’s bringing you information. Learn from him so he can leave.
« Dis à Larry qu’il est le bienvenu et qu’il peut rester aussi longtemps qu’il en a besoin. Il t’apporte des informations utiles. Ecoute le, apprends de lui et ainsi il pourra repartir. »
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row el_id= »qui » css= ».vc_custom_1600140022544{padding-top: 70px !important;} »][vc_column]
Sa présentation sur son site internet
L’original de cette présentation se trouve sur le site internet de Nicole Sachs “The Cure For Chronic Pain” = Le traitement de la douleur chronique.
https://www.thecureforchronicpain.com/aboutnicole
En voici la traduction :
Nicole Sachs est une conférencière, écrivaine, “podcaster” et psychothérapeute qui s’est spécialisée dans le traitement de la douleur et autres symptômes chroniques. Elle est aussi formatrice et enseigne dans différents instituts (OMEGA, 1440 Multiversity, The Art of Living Retreat Center et plus encore). Son livre, The Meaning of Truth (« la signification de la vérité ») et sa formation en ligne FREEDOM FROM CHRONIC PAIN (« se libérer de la douleur chronique ») aident des centaines de milliers de personnes à travers le monde.
Sa marque, The Cure for Chronic Pain (le traitement de la douleur chronique), comprend un site Web, une chaîne YouTube et un podcast qui compte plus de 500 000 téléchargements dans le monde. Son expérience personnelle ainsi que son travail avec des milliers de personnes à travers le monde ont façonné et fait évoluer les théories de Nicole, qui servent à enseigner à ceux qui souffrent comment se guérir complètement sans médicament ni chirurgie.[/vc_column_text][ultimate_exp_section title= »Suite de la traduction de la « bio« de Nicole Sachs » background_color= »rgba(56,204,226,0.3) » title_active_bg= »rgba(63,211,206,0.26) » cnt_bg_color= »rgba(93,211,207,0.17) » icon= »icomoon-the7-font-the7-arrow-29″ new_icon= »dt-icon-the7-misc-017″ icon_align= »left »][vc_column_text]
Le JournalSpeak
Basé au départ sur le travail du Dr John Sarno (Nicole a été l’une de ses patientes), son approche comprend un récit personnel unique appelé JournalSpeak. Il a pour but de recâbler les voies neuronales qui causent des symptômes chroniques et informer notre système nerveux déréglé que nous n’avons pas besoin de syndromes douloureux pour nous distraire de nos traumatismes et émotions refoulés. Une fois que les émotions peuvent se libérer par cette soupape («steam valve»), le système esprit / corps est capable de trouver un nouvel équilibre. Il passe alors du mode fuite/combat (danger) au repos et à la réparation, et les symptômes se dissolvent. Son travail est puissant et change la vie, non seulement pour la diminution de la douleur, mais aussi pour une toute nouvelle liberté de vivre.
« Guide et Pom-Pom Girl »
La passion, l’expertise et l’histoire personnelle de Nicole attirent l’attention des gens dès le moment où elle parle, quand elle les invite à reprendre leur vie avec une énergie et une force renouvelées. La douleur chronique n’est en fait que le point d’entrée, nous invitant à entrer plus en profondeur dans notre vérité/authenticité, qui était en attente de notre reconnaissance. Nicole joue à la fois le rôle d’un guide plein de sagesse et d’une Pom-Pom Girl pleine d’entrain, inspirant en chacun de nous l’envie de vouloir plus dans notre vie et de reprendre notre pouvoir personnel comme jamais auparavant.[/vc_column_text][/ultimate_exp_section][vc_column_text]
Témoignage d’une des personnes qu’elle a aidée
« Je remercie personnellement Nicole de m’avoir sauvé la vie. Je souffrais à la fois de douleurs physiques et d’anxiété paralysantes. Le travail de Nicole et son programme en ligne ont profondément changé ma façon de vivre ma vie. Je n’avais absolument aucune idée que ce travail existait et me conviendrait. J’espère très profondément que tous ceux qui liront ceci se réveilleront, reprendront leur pouvoir et vivront la vie dont ils ne faisaient que rêver. Je suis extrêmement reconnaissante que les enseignements de Nicole soient entrés dans ma vie, me permettant de faire exactement ceci. C’est votre propre vie que vous sauvez. J’en suis la preuve vivante! »
Natalie B. Los Angeles, Californie.
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_video link= »https://youtu.be/H1guI3sxk-4″ title= »La vidéo de présentation de la chaîne YouTube de Nicole »][ultimate_exp_section title= »Traduction intégrale de la vidéo d’accueil de sa chaîne You tube » background_color= »rgba(56,204,226,0.3) » title_active_bg= »rgba(63,211,206,0.26) » cnt_bg_color= »rgba(93,211,207,0.17) » icon= »icomoon-the7-font-the7-arrow-29″ new_icon= »dt-icon-the7-misc-017″ icon_align= »left »][vc_column_text]
Et voici la traduction complète de la vidéo d’accueil de sa chaîne You Tube :
“Salut. Mon nom est Nicole Sachs et vous venez d’arriver sur ma chaîne YouTube “The cure for Chronic Pain” = “ le traitement de la douleur chronique”. Alors laissez moi vous expliquer un peu ce que nous faisons ici. Nous guérissons réellement de la douleur chronique.
Si vous ou l’un de vos proches souffrez de douleurs chroniques, cette affirmation vous semble probablement peu crédible, parce qu’on vous a tellement dit qu’il n’y avait aucun moyen de guérir de la douleur chronique. Peut-être que dans certaines situations extrêmes il existe un médicament ou une opération chirurgicale. Mais le plus souvent les médecins et même les praticiens holistiques vous ont dit qu’il n’y a pas de remède marchant durablement pour ce que vous avez.
Je suis ici pour vous dire qu’il pourrait y avoir une autre approche. »
Quels types de douleurs / symptômes ?
« En tant que psychothérapeute en cabinet privé, mon travail est entièrement dédié à faire équipe avec des personnes souffrant de douleurs chroniques pour les guérir. Pendant des années, les gens ont parlé de leur douleur chronique en disant, résignés, “oh… c’est mon dos, mon épaule, mon cou, ma hanche, mon genou, mon pied, ma fibromyalgie… Je travaille tous les jours avec des personnes présentant ces types de douleurs et j’ai vu des personnes guérir complètement pour chacune d’entre elles. Et ça ne s’arrête pas là : migraines, troubles digestifs, problèmes de peau. Ca s’applique à pratiquement tout ce qui coince dans la vie pendant trop longtemps. Et j’ai vu des gens surmonter chacune de ces conditions. «
Son histoire face à la douleur – spondylolisthesis
« Je suis plus qu’une psychothérapeute travaillant là dessus. Je suis aussi une personne ayant souffert de douleurs chroniques exactement comme vous. A l’âge de 19 ans, on m’a diagnostiqué une maladie dégénérative de la colonne vertébrale appelée « spondylolisthesis » dans le bas de la colonne vertébrale et je souffrais d’une douleur invalidante. J’étais paralysée par la douleur, je ne pouvais pas faire grand chose. J’étais dans une situation difficile et j’avais vraiment peur. Les chirurgiens orthopédiques m’ont dit à l’époque que ma vie allait être fortement limitée. Pas beaucoup d’exercices physiques, pas beaucoup de voyages, dormir seulement dans certaines positions. Et qu’il était peu probable que je puisse porter un enfant. J’avais 19 ans seulement.
Aujourd’hui me voilà, assise devant vous pour faire cette vidéo pour vous, à 43 ans. Et j’ai 3 beaux enfants en bonne santé de 13, 11 et 8 ans. J’ai pu les porter jusqu’au terme sans un seul jour de repos forcé. Je voyage, fais de l’exercice physique et du sport. Je fais ce que je veux, je n’ai pas de douleur dans ma vie.
Pourtant je suis sûre que si l’on faisait une nouvelle IRM de mon dos aujourd’hui, j’aurais toujours cette spondylolisthesis. Ce n’est pas comme si elle avait spontanément guéri. Mais je n’ai plus besoin d’avoir des signaux de douleur ni de vivre avec des sensations inconfortables. Je suis ici pour partager ces informations de guérison avec vous.
Faire évoluer l’approche du Dr John Sarno
Quand j’avais 19 ans et que l’on m’a donné ce diagnostic, j’étais terrifiée. Je n’étais pas prête à faire l’opération chirurgicale de “spinal fusion” qui m’était recommandée. Mais j’étais curieuse. J’ai trouvé un docteur qui s’appelait Dr John Sarno qui était à l’époque médecin au “Rusk center for rehabilitation” au NYU Medical Center. Il a pris sa retraite ensuite mais ses livres best-sellers ont aidé des milliers de gens à surmonter leurs douleurs chroniques. J’ai étudié ses théories puis développé mes propres outils à partir d’elles. Aujourd’hui je suis ici pour les partager avec vous tous.
Je vous invite à imaginer une vie plus grande, plus heureuse, plus riche pour vous-même. Je sais que vous pouvez y arriver et je vais vous donner ici les outils pour le faire.
Alors… profitez de cette chaine YouTube, prenez tout ce qu’elle a à vous offrir. Enfin je vous souhaite un rétablissement rapide et plein de joies.
Merci
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Premières impressions
Comme je le disais, j’ai choisi de commencer par Nicole Sachs car j’aime sa personnalité et sa bienveillance. Je l’avoue, c’est totalement subjectif ! On sent chez elle beaucoup de gentillesse, d’humilité et une profonde envie d’aider.
Honnêtement, j’ai beaucoup de mal à croire que le JournalSpeak puisse guérir beaucoup de douleurs chroniques à lui tout seul. Il n’en reste pas moins que c’est un outil qui me semble utile. Mais c’est surtout l’état d’esprit qu’il y a dans l’approche de Nicole Sachs qui m’intéresse, une autre façon d’envisager la douleur chronique et son lien avec nos émotions. C’est un vrai travail sur soi qu’elle nous propose, et j’ai envie de creuser ses idées.
Comme l’approche de Nicole Sachs est dérivée de celle proposée par le Dr John Sarno, il pourrait être intéressant d’en dire quelques mots ici.[/vc_column_text][vc_column_text]
John Sarno et le lien entre émotions et douleurs chroniques
Une des idées de base de l’approche de Nicole Sachs est qu’il y a un lien entre les émotions refoulées et les douleurs chroniques. C’est le Dr John Sarno, un des pionniers de l’approche Mind/Body aux USA qui avait commencé à émettre cette théorie. Selon lui, la douleur chronique physique pourrait être une sorte de bouclier qui nous protège d’émotions et de traumas encore plus douloureux. Une sorte de distraction de notre inconscient pour nous éviter de penser à nos peurs, culpabilités, traumatismes… En attendant un article certainement plus critique dans Couleurs Chroniques, ce document vous explique un peu plus en détail les théories du Dr Sarno. L’analyse de cet article me convient mieux, mais il est en anglais.
Nicole Sachs a rencontré le Dr Sarno et a guéri d’un mal de dos invalidant en utilisant son approche. Elle est ensuite devenue psychothérapeute et a fait évoluer cette méthode initiale pour aider à son tour les gens souffrant de douleurs chroniques.
Mon opinion sur le Dr Sarno
A mon avis, le refoulement d’émotions difficiles n’est seulement qu’un facteur parmi beaucoup d’autres dans l’aggravation des douleurs chroniques. Les approches Mind/Body ont progressé depuis le Dr Sarno, elles se sont aussi diversifiées. D’autres médecins, psychothérapeutes ou chercheurs, qui parfois avaient côtoyé le Dr Sarno, ont creusé, approfondi, amélioré et corrigé son approche. Ma formation scientifique me pousse plus à aller vers ces approches contemporaines qui commencent à être validées scientifiquement. Ce qui n’est pas le cas de certaines théories du Dr Sarno, en particulier ses explications physiologiques de la douleur qui manquent de crédibilité (manque d’oxygénation des tissus ???).
Le Dr Sarno a eu le mérite de mettre en avant que la douleur était aussi liée à des facteurs psychologiques. C’est aujourd’hui communément admis dans la communauté scientifique. La nouvelle définition de la douleur, publiée cet été par l’IASP (International Association for the Study of Pain) le dit clairement. « Pain is always a personal experience that is influenced to varying degrees by biological, psychological, and social factors. » = La douleur est toujours une expérience personnelle qui est influencée à des degrés variés par des facteurs biologiques, psychologiques et sociaux.
On peut ainsi considérer le Dr Sarno comme un précurseur de l’approche Mind/Body. Mais son approche est un peu dépassée aujourd’hui, trop tournée sur l’aspect uniquement psychologique. Très restrictive, elle se focalise uniquement sur les émotions alors que bien d’autres facteurs entrent en jeu. Il n’a pas du tout appréhendé l’aspect « neurologique » de la douleur. Enfin, nier les facteurs physiques, sociaux et comportementaux ne me semble pas mieux que lorsque les médecins nient l’aspect psychologique.
Mes émotions, mon corps et ma douleur
Je crois sincèrement que mes émotions peuvent avoir un impact sur ma douleur. Les émotions s’expriment dans notre corps, cela me paraît clair. Je le vis tous les jours. La peur me fait mal au ventre, la tristesse me fait pleurer… Et la colère refoulée et les tensions participent à mon mal de tête – je ne dis pas que ce sont les seuls facteurs, mais elles jouent un rôle. Je serre la mâchoire, crispe le épaules, respire trop vite… Enfin je dois avouer que mes maux de tête m’ont parfois servi de bouclier inconscient, derrière lequel je me protégeais. Une sorte d’arbre qui cache la forêt de mes autres problèmes…
Il y a déjà tout un dossier Ecouter ses émotions dans le site CouleursChroniques si vous voulez approfondir le sujet.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]
Guérir ?
Pour conclure cet article, je voudrait revenir sur un point très important. Nicole Sachs parle de guérison complète à plusieurs reprise et cela me gêne, me perturbe.. Trop de temps perdu à tester des approches pour « guérir », en vain. Trop d’espoirs déçus… Je dois vous avouer que j’ai tendance à vite m’énerver (intérieurement !) contre ceux qui promettent une guérison facile. Et encore plus si leur discours va dans le sens de : « tant pis pour vous si vous ne suivez pas ma méthode, vous souffrirez toujours ». Merci la culpabilisation !
Alors je ne veux surtout pas laisser penser que les approches Mind/Body guérissent facilement la douleur chronique. Ce n’est pas le cas. Non, tout le monde ne guérit pas à 100% avec chacun des outils que je vais vous présenter. Il y a des témoignages de guérison totale, c’est vrai et ça peut bien sûr donner de l’espoir. Mais pour une très grande partie des gens, c’est un long parcours. Avec des améliorations certaines, mais aussi des rechutes, souvent avec d’autres symptômes et ensuite de nouvelles résiliences. Il faut du temps pour changer notre système nerveux surprotecteur.
Mais de toute façon notre corps continuera toute notre vie de nous envoyer des messages. Ainsi on n’éradique jamais complètement la douleur et les autres conditions psycho-physiologiques (insomnies, problèmes de digestion ou de peau…). Et si notre système nerveux était devenu surprotecteur, il est probable qu’il puisse nous refaire le coup de nouveau la prochaine fois qu’un évènement difficile nous arrivera. Mieux vaut s’y préparer…
Une modification profonde de notre état d’esprit et de notre vision de la douleur
Ce qui importe c’est que peu à peu un changement profond se mette en place dans nos fonctionnements conscients … puis inconscients. Le point essentiel est de voir comment on vit avec notre douleur, pour qu’elle ne provoque plus ni angoisse ni colère en nous. On commence par la tolérer, puis l’accepter, l’accueillir, voire même l’aimer, en comprenant en quoi elle veut nous aider. C’est souvent alors que certains voient l’intensité et la fréquence de leur ressenti douloureux diminuer. Même si ce n’est pas une guérison totale, c’est déjà un formidable message d’espoir.
Alors pour moi s’il faut parler de “guérison”, c’est quand la douleur ne nous gêne plus au quotidien, qu’on oublie qu’elle est là une énorme partie du temps. Selon cette définition de la guérison, je suis déjà guérie ! Mais si guérir c’est supprimer à 100% toute sensation douloureuse ou de tension dans l’endroit du corps qui nous a tant fait souffrir, alors j’en suis encore très loin.
Je compte écrire un article sur une interview d’un médecin qui explique que la guérison arrive souvent quand ça fait plusieurs jours qu’on n’a pas pensé à la douleur. Et à un moment on se rend compte qu’elle n’est plus là… C’est le petit espoir que je garde au fond de moi…
Attention à ne pas se mettre la pression pour guérir
Je vous supplie de ne pas vous mettre la pression pour “guérir ». Surtout ne culpabilisez pas si vous ne voyez que de petits progrès pendant des semaines, des mois, en suivant ces approches. Il est essentiel de se satisfaire des petites victoires et d’accepter les rechutes.
Car se focaliser sur la “guérison” peut être réellement contre-productif. C’est encore plus vrai pour ceux qui ont tendance à être perfectionnistes, et il y en a pas mal parmi les personnes souffrant de douleurs chroniques (j’en fais partie). Pourquoi ? Parce que si on se met trop la pression pour guérir, on va créer un nouveau “stress” qui ne va pas aller dans le sens de calmer notre système nerveux. De plus si les résultats n’arrivent pas assez vite, ça risque de de créer des inquiétudes, doutes et sentiments d’échec personnel nocifs.
Enfin, et c’est le point le plus important pour moi, se focaliser sur la guérison induit de rester focaliser sur ses symptômes. Checker régulièrement l’intensité de sa douleur, évaluer sa progression. Et ça, ce n’est pas le chemin de la guérison car on reste trop crispé sur la douleur, on lui donne trop de place et c’est le contraire de l’approche Mind Body…
Patience et Bienveillance
Une de mes peurs est que mes articles puissent culpabiliser, que l’on se sente encore plus désespéré et « nul » de ne rien changer. J’ai été comme ça pendant longtemps, à m’accabler inutilement. Alors le dernier message que je voudrais transmettre, c’est de prendre tout votre temps pour « digérer » tout ce que je mets sur le site et trouver je l’espère un jour quelles approches vous aideront à vous sentir mieux. Et comme dit Nicole Sachs, un point essentiel est la « patience and kindness to yourself » : soyez patients et faites preuve d’une grande bienveillance envers vous même.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]
Article intéressant, je suis d’accord sur le fait que les émotions ne vont pas toujours avec le mot guérison…
Savoir vivre pour soi n’est pas être égoïste au contraire, mais partager son bien etre …
Je suis d’accord sur le fait d’appeler à notre guérison, le vouloir le dire, le demander mais ne pas l’attendre.
Quand à donner un nom et parler à sa maladie…
Je n’ai pas donné de nom à ma douleur. Mais dans Curable il y a un exercice très intéressant qui propose d’écrire un message à sa douleur, en suivant une certaine méthode. Je l’ai essayé, en y passant du temps car cela demande une vraie réflexion sur notre rapport à notre douleur. Je pense publier le résultat à la fin de mon témoignage. C’est beaucoup plus profond et libérateur qu’on peut l’imaginer au premier abord…
Coucou . Très intéressant. 👌Ce qui m’a tout de suite interpellé c’est » l’expression des émotions par l’écriture, ont un réel impact positif sur le ressenti de la douleur. » alors ça j’ai vraiment hâte que tu développes un long chapitre sur ce sujet. Pour moi l écriture de ma douleur et de tout ce qu’elle engendre est salvateur.
Vivement la suite ! 👍Et merci pour les traductions car malheureusement je ne suis certainement pas la seule à ne pas être bilingue 😉
Merci