La traduction française de la partie 2/21 du Programme « Pain Recovery ». Alan Gordon y explique plus en détails la nature de la douleur, un signal de danger. Mais notre cerveau peut maladroitement confondre danger réel et stress psychologique… La version originale, avec des dessins, est en libre accès sur le site TMSWiki à cette adresse.
Etape 2 : La nature de la douleur
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Pour mieux comprendre les techniques de traitement que nous aborderons dans les prochains jours, voici deux informations essentielles que vous devriez connaître sur la douleur.
Fait 1: Douleur = Danger
Imaginez que vous êtes en train de faire de la course à pied à l’extérieur. Vous écoutez de la musique, appréciez la brise matinale et réfléchissez aux mystères de la nature. Soudain, vous trébuchez sur votre lacet de chaussure. Vous vous rattrapez maladroitement sur votre pied gauche et ressentez un pincement aigu. Vous vous êtes foulé la cheville. Frustré, vous boitez pour rentrer chez vous, en vous demandant à quel point cette enflure va être grave (dessins 1).
Aussi effrayante qu’elle puisse l’être, la douleur est censée nous aider. C’est la façon dont votre cerveau peut vous dire : «Tu es en danger de provoquer des lésions tissulaires, ralentis / n’insiste pas jusqu’à ce que tu guérisses.»
Sans douleur, vous n’auriez aucune idée que vous vous êtes foulé la cheville, vous continueriez à courir et vous vous blesseriez encore plus.
En termes simples, la douleur est la façon dont notre cerveau nous crie: DANGER!
Fait 2: nos cerveaux ne sont pas parfaits
Tout au long de l’histoire de l’humanité, nos cerveaux ont développé la capacité de réaliser des exploits remarquables. Nous avons percé les secrets de l’ADN, découvert les limites de l’univers et inventé 72 saveurs distinctes d’Oreos (Nabisco –fabricant des biscuits Oreos-, vous m’avez eu au «triple double menthe chocolat»).
Mais nos cerveaux ne sont pas parfaits. En fait, ils peuvent parfois être carrément / franchement confus/paumés/désorientés.
Au cours de millions d’années d’évolution, nous avons développé différents signaux pour nous avertir d’un danger. La douleur nous alerte que des dommages supplémentaires pourraient être causés à nos tissus. Quant à la fatigue nous fait savoir que nous avons besoin de nous reposer. Enfin la faim nous avertit que nous devons faire le plein de nourriture. Et généralement, ces signaux fonctionnent très bien.
Lorsque vous ressentez de la douleur, vous reposez la blessure pour qu’elle puisse guérir. Quand vous êtes fatigué, vous faites une sieste pour récupérer. Lorsque vous avez faim, vous prenez un verre de lait et des Oreos saveur crème glacée Berry Burst (éclats de fruits rouges).
Cependant, notre cerveau n’a jamais développé un système capable de distinguer parfaitement un type de danger d’un autre. Oups !!!
Cela signifie que parfois nos signaux de danger peuvent être activés PAR ERREUR.
Prenons l’anxiété comme exemple. L’anxiété est un signal de danger qui s’est développé pour que nous puissions courir plus vite ou nous battre plus fort lorsque nous sommes confrontés à une menace physique.
L’anxiété est formidable quand un ours vous poursuit, mais ce n’est pas si utile au milieu d’un entretien d’embauche important (Dessins 2). Et comme le cerveau ne peut pas toujours distinguer un type de danger d’un autre, il peut répondre à un danger psychologique (j’espère vraiment ne pas louper / foirer cet entretien d’embauche) comme s’il s’agissait d’un danger physique (j’espère vraiment que cet ours ne me mangera pas).
C’est pourquoi nous pouvons développer de l’anxiété même dans des situations où nos vies ne sont pas en danger. Notre cerveau interprète mal la nature de la menace et active le mauvais signal de danger.
Pour voir quelques exemples d’autres dangers psychologiques (ainsi que comment ils peuvent se développer), regardez la vidéo suivante:
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La douleur est un signal de danger
[/vc_column_text][vc_single_image image= »2277″ img_size= »large » alignment= »center »][vc_video link= »https://youtu.be/KSKGDWKHHtA »][vc_column_text css= ».vc_custom_1618788231307{background-color: #c7e8dd !important;} »]Que se passe-t-il si vous avez grandi dans un environnement où vous ne vous sentiez pas entièrement en sécurité ? Vous avez peut-être développé une peur de la critique, une peur de l’échec, une peur du rejet, une peur de la confrontation ? Ou peut-être en grandissant vous avez appris qu’il n’était pas acceptable d’exprimer certaines émotions comme la tristesse ou la colère ? Vous pourriez alors avoir peur de vos propres émotions.
(0’23). Si vous voyez un danger à chaque virage, vos signaux de danger seront constamment déclenchés. Avec cette impression sous-jacente d’insécurité permanente, votre cerveau peut commencer à interpréter tout et n’importe quoi comme dangereux. La peur de tomber malade. La peur de prendre du poids. La peur de perdre tout votre argent. La peur de perdre tous vos cheveux ! Ou peut-être avez-vous peur que tout le monde puisse se débarrasser de sa douleur, mais que vous êtes la seule exception ?
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Le cerveau maladroit
[/vc_column_text][vc_single_image image= »2277″ img_size= »large » alignment= »center »][vc_column_text]Vous vous demandez peut-être : qu’est-ce que tout cela a à voir avec la douleur?
Souvenez-vous, la douleur est aussi un signal de danger. Ainsi, lorsque nous ressentons un danger psychologique, notre cerveau peut mal interpréter la situation et réagir avec de la douleur. C’est simplement un autre cas où notre cerveau active le mauvais signal de danger. C’est ainsi que nous pouvons développer de la douleur même s’il n’y a pas de réelle lésion tissulaire.
Les neurosciences ne sont-elles pas amusantes?
Voici une histoire pour illustrer ces concepts.
Un soir, pendant ma deuxième année d’études supérieures, j’étudiais pour un grand examen final. Je devais le réussir pour avoir une bonne moyenne générale afin de pouvoir obtenir ensuite un excellent emploi et gagner beaucoup d’argent et ainsi pouvoir rembourser les emprunts qui finançaient mes études supérieures (ah, le cercle de stress …)
De nulle part, j’ai développé un terrible mal de dos.
Qu’est-ce qui a causé ma douleur soudaine? Rien n’est arrivé physiquement à mon dos. Mais j’étais sous beaucoup de stress psychologique (si je ne réussis pas bien cet examen, je vais finir pauvre, sans emploi et vivre avec mes parents). Mon cerveau a senti le danger, il a mal interprété ce qu’était réellement la menace. Et il a envoyé le mauvais signal de danger : de la douleur.
Et c’est ainsi que nous pouvons développer de la douleur même en l’absence de blessure.
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L’approche de ce programme / traitement
[/vc_column_text][vc_single_image image= »2277″ img_size= »large » alignment= »center »][vc_column_text]En supposant que vous souffrez de douleur des voies neuronales, il y a deux objectifs principaux pour surmonter vos symptômes.
- Apprendre à votre cerveau que la douleur n’est pas dangereuse
- Apprendre à votre cerveau que les facteurs de stress psychologiques qu’il a appris à craindre (colère, tristesse, confrontation, intimité, etc.) ne sont pas réellement dangereux.
Au cours des trois prochaines semaines, nous allons travailler à la réalisation de ces objectifs. Vous allez apprendre de nouvelles techniques pour affronter votre peur, surmonter vos barrières psychologiques et travailler à désactiver vos signaux de danger.
En d’autres termes, nous allons essayer de donner à votre cerveau ce dont il a le plus besoin: un sentiment de sécurité.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]
Je lis un chapitre par soir et je trouve que le sujet m’intéresse et je me reconnais
Demain je vais lire le 3e chapitre.
Je souffre de fybromialgie je suis une femme qui est insécure et angoissée. J’ai vécu beaucoup d’insécurité lorsque j’étais enfant.
Je vous remercie pour la traduction en français.
Merci pour votre commentaire. J’espère de tout coeur que cette série de 21 articles vous aideront.