Alan Gordon nous fait entrer dans la « matrice de la peur » dans cette sixième étape. On sort du cadre de la douleur pour parler de tous nos fonctionnements basés sur la peur. Au delà de la peur d’activités physiques, on touche aussi à notre anxiété, nos blocages, nos peurs d’activités sociales ou cognitives. Pourquoi notre cerveau tient-il en permanence à nous maintenir dans cet état d’alerte ? Qu’est ce qui lui fait penser que notre environnement est si dangereux ? Passionnant…
La version originale de cette partie 6/21 est en libre accès sur le site TMSWiki à cette adresse.[/vc_column_text][vc_column_text](Photo de l’article : Markus Spiske sur Unsplash)
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Etape 6 : La Matrice de la Peur (par Alan Gordon)
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La dernière fois, je vous ai donné votre premier exercice : commencer à faire attention à vos pensées. En observant l’activité de votre esprit, vous remarquez peut-être que divers types de peurs surgissent.
Peut-être que certaines d’entre elles sont liées à la douleur:
«Ma douleur va-t-elle disparaître un jour ?»
«Est-t-elle mieux ou pire qu’hier ?»
«Ce programme va-t-il vraiment m’aider ?»
Peut-être que certaines d’entre elles ne sont pas liées à la douleur:
«Mon patron est-il en colère contre moi ?»
«Vais-je dormir suffisamment ?»
« Ai-je accidentellement ‘liké’ la photo Instagram de mon ex ? »
Que ces pensées de peur portent sur votre douleur, votre travail ou votre faux pas sur les réseaux sociaux, elles servent toutes un objectif unique : elles essaient de vous protéger.
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Le But de la Peur
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Il y a quelques années, Howard Schubiner et moi parlions avec un producteur de faire une émission de télé-réalité, un peu comme «The Biggest Loser» (des personnes en surpoids qui essaient de perdre le plus de poids possible pour gagner une grosse somme d’argent), mais sur la douleur. Nous avions une interview radio prévue sur le thème de la douleur, et cette interview allait être utilisée pour présenter l’émission de télé-réalité aux sociétés de production.
C’était une interview avec de gros enjeux ! Si cela se passait bien, nous pourrions obtenir l’émission, aider à mettre cette approche de traitement en avant et obtenir la plus haute distinction de la société – devenir des stars de la télé-réalité (émoticône qui lève les yeux…)[/vc_column_text][vc_single_image image= »2686″ alignment= »center »][vc_column_text]
Dire que j’étais nerveux est un euphémisme.
L’interview était prévue à 11 heures du matin. Nous devions tous les deux appeler la radio, Howard du Michigan, moi de Los Angeles.
Vers 10h40, j’ai eu la pensée de peur suivante:
« Attends… C’est 11h à l’heure de la côte Est ou à l’heure de la côte Pacifique ??? »
Je me suis répondu en silence: «Détends-toi, c’est 11h sur la côte Pacifique. Tout va bien. »
Puis environ 30 secondes plus tard, j’ai été frappé par une autre peur :
« Et si j’ai une laryngite et que je ne peux plus parler?! »
« Quoi? » J’ai pensé. « Cela n’a même pas de sens. »
Puis les craintes se sont complètement écartées du sujet:
«Est-ce que j’ai payé le loyer ce mois-ci?» «Ai-je éteint le four?» «Ai-je oublié l’anniversaire de Megan?»
Je me suis finalement calmé et nous avons fait l’interview radio.
Les pensées de peur surgissaient dans mon esprit les unes après les autres ce matin-là, certaines liées à l’interview, certaines complètement aléatoires.
Lorsque votre cerveau pense que vous êtes en danger, il analyse l’environnement à la recherche de menaces.
Comme un zèbre vivant dans une jungle pleine de lions, votre cerveau est en alerte maximum. (Pour moi, c’est le matin dès le réveil : je sens mon cerveau se mettre en alerte pour scanner toute la journée qui arrive).
Les pensées de peur, c’est le moyen qu’utilise notre cerveau pour identifier des menaces potentielles. C’est en fait une stratégie efficace lorsque nous sommes entourés de prédateurs, car elle maximise nos chances de survie.
Mais vous n’êtes pas un zèbre et il n’y a pas de lions. Votre cerveau ne le sait tout simplement pas.
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L’origine de la Peur
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Si vous avez grandi dans un environnement où vous ne vous sentiez pas entièrement en sécurité, votre cerveau a peut-être commencé à chercher des dangers très tôt.
De nombreux facteurs peuvent conduire à un sentiment d’insécurité :
Peut-être que vous aviez des parents qui se mettaient facilement en colère, peut-être que vous aviez des parents qui ne pouvaient pas du tout tolérer les émotions. Ou vous n’avez pas eu suffisamment d’attention, ou au contraire vous avez eu trop d’attention. Peut-être que les personnes qui s’occupaient de vous étaient elles-mêmes anxieuses (et vous ont transmis leur anxiété, cette impression qu’il y a des dangers partout en permanence...).
Ou encore votre vie de famille était très bien, mais vous avez peut-être été victime d’harcèlement au lycée, souffriez de dyslexie ou avez beaucoup déménagé.
Enfin votre enfance a peut-être été formidable, mais devenu adulte, vous avez été agressé, trompé ou traumatisé par un tremblement de terre.
Quelque part le long de votre parcours, à cause d’une certaine sensibilité et/ou de facteurs environnementaux, votre cerveau a enregistré le message : je ne suis pas en sécurité.
Et une fois qu’il l’a fait, il a commencé à analyser l’environnement à la recherche de menaces, et votre habitude de penser souvent par la peur était née.
Même en ce moment, vous pensez peut-être: « Est-ce que cela s’applique à moi? » «Puis-je vraiment changer cela?» «Dois-je savoir d’où vient la peur?» (Oui, oui et non.)
Pour commencer à changer votre relation avec la peur, il est important non seulement de regarder l’activité de votre esprit, mais de la déchiffrer.
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Démasquer la Peur – Déchiffrer la matrice
[/vc_column_text][vc_single_image image= »2277″ img_size= »large » alignment= »center »][vc_column_text]La vidéo suivante du film «Matrix» est probablement la meilleure métaphore sur le déchiffrage de l’activité de votre esprit. Néo est enfin capable de voir la matrice telle qu’elle est, et cela le libère de la peur. (Chacune de ces balles représente une de nos peurs. En les observant, en ne les laissant pas nous atteindre comme avant, on prend du recul, on peut les voir clairement, et les empêcher de nous faire du mal…)
[/vc_column_text][vc_video link= »https://youtu.be/FvfgnmwTXmA »][vc_column_text]
Vous n’avez pas peur parce que vous avez des pensées de peur, votre esprit génère des pensées de peur parce qu’il veut que vous ayez peur.
Notre cerveau a évolué pour nous protéger, et lorsque votre cerveau pense que vous êtes constamment en danger, il veut que vous soyez constamment en alerte.
Et c’est le but de ces pensées de peur incessantes et apparemment spontanées : ce ne sont que des moyens, des outils pour atteindre une fin, une façon subtile et efficace de vous amener dans cet état familier de peur.
Et bien que chacune de ces pensées semble distincte, indépendante:
«Ma douleur va-t-elle disparaître?»
«Est-ce que je trouverai un jour mon âme sœur / l’amour de ma vie ?»
«Est-ce que tout le monde va aimer mes brownies?»
Lorsque vous réalisez que toutes ces peurs sont interchangeables – qu’il s’agit simplement de petits scénarios brillants pour vous amener d’un point A à un point B – vous pouvez enfin voir la matrice telle qu’elle est.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]